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Michel Simonis

GAZA, 18 avril 2024, six mois après
Bilan de la guerre entre le Hamas et l’Etat d’Israël, six mois après (2/2)
Article mis en ligne le 23 avril 2024

Par Emile Bouvier

Publié le 18/04/2024 • modifié le 18/04/2024 • Durée de lecture : 7 minutes

Extrait (pour lire l’article entier, voir "Les clés du Moyen-Orient", ICI.

Lire la partie 1, ICI.

EXTRAITS

II. Cessez-le-feu et situation humanitaire

La prochaine étape des opérations militaires dans la bande de Gaza devrait donc se trouver à Rafah ; toutefois, les autorités israéliennes n’ont ni l’assurance d’y capturer Yahya Sinwar, que certains disent avoir fui en Egypte en passant par Rafah [1], ni de libérer l’intégralité des otages ; sur les 253 personnes capturées le 7 octobre, 129 seraient encore en captivité [2] et 36 d’entre elles seraient mortes [3]. Dans ce cadre, les négociations se poursuivent bon an mal an entre l’Etat hébreu et le Hamas, sous l’égide des Etats-Unis, de l’Egypte et du art3671 Qatar. Des espoirs de cessez-le-feu sont régulièrement éteints par de nouveaux désaccords de l’une ou l’autre des parties impliquées. Ainsi, à l’heure actuelle, les négociations visant à atteindre un cessez-le-feu se focaliseraient sur la libération de quarante otages israéliens [4], essentiellement des enfants, des personnes âgées ou des personnes malades. Le Hamas aurait toutefois répondu ne pas disposer d’un tel nombre d’otages répondant à ces critères [5] et proposé de réduire le nombre d’otages libérés, poussant les autorités israéliennes à accuser le mouvement palestinien à « continuer à se retirer » des négociations malgré « une offre très raisonnable » [6].

La nécessité d’atteindre rapidement un accord et, surtout, un cessez-le-feu, est motivée par la situation humanitaire critique dans laquelle se trouve les populations palestiniennes ; le 14 février 2024, le sous-secrétaire général pour les Affaires humanitaires des Nations unies affirmait que la crise à Gaza était « la pire qu’il ait connue ces cinquante dernières années », la jugeant davantage critique que la guerre civile en Syrie ou les Khmers rouge au Cambodge [7]. De fait, selon les Nations unies, 85 % de la population de la bande de Gaza a été contrainte d’évacuer son domicile en raison du conflit : pour cause, 62% des logements de l’enclave ont été détruits, ainsi que huit écoles sur dix [8]. Les convois humanitaires ne parviennent que difficilement à atteindre les populations touchées : alors que 500 camions atteignaient Gaza chaque jour avant le 7 octobre, la moyenne journalière en mars était de 161 [9]. Les différents acteurs humanitaires sur le terrain ainsi que l’ONU accusent Israël de bloquer, ou au moins de gêner, l’acheminement de l’aide humanitaire [10]. L’une des conséquences directes s’avère l’insécurité alimentaire et, désormais, la famine : dans le nord de Gaza, les habitants survivent actuellement avec 245 calories par jour en moyenne, soit 12% de leurs besoins journaliers, selon l’ONG Oxfam [11]. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 0,8% des Gazaouis de moins de cinq ans souffraient de malnutrition aigüe avant l’attaque du 7 octobre ; aujourd’hui, dans les gouvernorats du nord, ils étaient entre 12,4% et 16,5% en mars [12].

La situation médicale apparaît elle aussi critique : après les plus de 425 attaques recensées contre des sites de soin (hôpitaux, cliniques, etc.) par l’OMS et la mort de 484 personnels soignants [13], le système de soins n’est quasiment plus opérationnel, avec 28% partiellement fonctionnels et dont la moyenne estimée d’occupation des lits est de près de 323% [14]. La léthalité des frappes israéliennes, tout comme leur intensité, s’explique en partie par l’usage de l’intelligence artificielle (IA) : selon une enquête [15] publiée le 3 avril du quotidien britannique The Guardian, du magazine palestinien +972 et du journal israélien Locall Call, l’armée israélienne a utilisé une base de données alimentée par l’IA surnommée « Lavender » ayant permis d’identifier 37 000 cibles potentielles du Hamas - le ministère israélien de la Défense affirmant le 20 février 2024 avoir éliminé 12 000 combattants palestiniens [16].

LIRE TOUT L’ARTICLE sur mon blog de larcencielou https://www.lesclesdumoyenorient.com/Bilan-de-la-guerre-entre-le-Hamas-et-l-Etat-d-Israel-six-mois-apres-2-2.html


Notes (concernant l’extrait)